La nouvelle bibliothèque de la rue Richelieu est terminée
En juin 1867, la Revue de l’instruction publique en France et dans les pays étrangers, périodique fondé en 1842 par la maison d’édition Hachette à destination des professeurs, publiait un rapide état des lieux du chantier de construction de la Bibliothèque Impériale, alors pris en charge par l’architecte Ernest Labrouste, depuis 1854 et ce jusqu’à son décès le 24 juin 1875.
De 1861 à 1869, l’architecte de la Bibliothèque construisit la grande salle de lecture ainsi que, de 1862 à 1867, le magasin central qui l’a jouxte. L’article paraît donc lors de l’achèvement du magasin central des Imprimés et évoque les coupoles de faïence émaillée supportées par des colonnettes de fonte de la « grande salle de travail ».
— La nouvelle bibliothèque de la rue Richelieu est terminée. Les corps de bibliothèque sont dressés. L’établissement littéraire est éclairé par les lanternes circulaires de neuf coupoles dont les retombées sont portées par d’élégantes colonnettes en fonte de fer. L’entrée provisoire est rue Richelieu, vis-à-vis la rue Rameau. Il en sera fait une autre plus importante. La grande salle de travail est occupée par 16 rangées de tables, 8 à droite et 8 à gauche d’une allée centrale. Chaque table a 24 chaises ; c’est au total 384 places aux 16 tables. Un mécanisme ingénieux est organisé pour descendre et remonter les livres1. Des calorifères sont établis partout2. Reste à placer et à classer les livres usuels dans les rayons ; pour cela 300 sous-officiers et soldats vont être demandés au ministre de la guerre pour venir en aide aux employés de la Bibliothèque.
Revue de l’instruction publique en France et dans les pays étrangers, 27 juin 1867, n° 13, p. 204. Disponible sur Internet, url : <https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9792521h/f214.item>.




Notes
- Reproduisant ce qu’il avait mis en œuvre pour la Bibliothèque Sainte-Geneviève, chantier qui précéda celui de la Bibliothèque Impériale/Nationale, Henri Labrouste installa des monte-charge dans les magasins, fonctionnant à bras, remplacés en 1936 par des monte-livres fonctionnant à l’électricité. [↩]
- Henri Labrouste dessina les tables des lecteurs, les chaises, les bibliothèques murales, la porte à tambour de l’entrée, ainsi que le calorifère en fonte qui chauffait la salle. [↩]
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Olivier Jacquot (17 février 2023). La nouvelle bibliothèque de la rue Richelieu est terminée. Carnet de recherche. Consulté le 21 mars 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/m3vd